Copie d'une lettre de Beauharnois et Hocquart au ministre concernant les forges du Saint-Maurice - Olivier de Vézin a visité les mines et l'établissement en compagnie de Jean-Eustache Lanoullier de Boisclerc, du frère jésuite Leclerc et du constructeur de moulins à eau Jean Côté; il assure que les mines visitées sont de bonne qualité, surtout celle de la Pointe-du-Lac (détails); il ne doute point que le ruisseau de Saint-Maurice "ne donne pendant toute l'année la quantité d'eau nécessaire" pour faire fonctionner la forge; il pense "que le succès de cette entreprise est indubitable" et offre de "s'y intéresser"; il a, avec Hocquart et les associés de Francheville, dressé le projet des dépenses à faire pour l'établissement et l'exploitation des forges (estimation des recettes et des dépenses); "il faut, pour former cette entreprise, un fonds d'avance de près de 100 000 l.": les anciens associés ont jusqu'à maintenant dépensé 22 000 l. (détails) et ne sont pas "en état de continuer l'exploitation" commencée; il ne convient pas que le roi ou des particuliers de France se chargent d'une telle entreprise (raisons); proposent plutôt de la confier à ceux qui au Canada offrent de former une nouvelle société pour les forges: envoient ces offres (détails); demandent que le roi prête des fonds en monnaie de cartes à cette société: les intéressés seraient prêts à rembourser le roi en fer en barre ou même en argent (détails); "l'établissement projeté peut en faire naître d'autres de même espèce parce qu'il se trouve des mines de fer en 3 ou 4 autres endroits de la colonie...ces établissements multipliés deviendraient un objet considérable pour le compte de la colonie" qui, comme l'a affirmé le ministre, a "besoin de retours": le roi pourrait imposer des droits "sur la sortie des fers de Canada ou sur leur entrée en France"; si les propositions qu'ils soumettent sont acceptées, Vézin repassera en France pour aller recruter les ouvriers nécessaires; Mme de Francheville est prête à remettre au roi son privilège pourvu que "les nouveaux intéressés se chargent de rembourser au roi les 10 000 l." prêtées à son défunt mari "et à elle le surplus des dépenses que son mari et elle ont faites pour l'établissement de Saint-Maurice".