Poulin, Jacques, 1937- : Jacques Poulin est né le 23 septembre 1937 à Saint-Gédéon de Beauce. Après des études classiques aux séminaires de Saint-Georges et de Nicolet, il obtient une licence en orientation professionnelle (1960) et une licence en lettres (1964) à l'Université Laval. D'abord assistant de recherche au département de psychologie de cette même université, il travaille ensuite comme conseiller en orientation au collège Notre-Dame-de-Bellevue puis comme traducteur. À compter de 1965, il partage son temps entre la traduction et l'écriture. En 1967 il publie son premier roman « Mon cheval pour un royaume ». Suivront, « Jimmy » (1969), « Le coeur de la baleine bleue » (1970), « Faites de beaux-rêves » (1974), « Les grandes marées » (1978), « Volkswagen Bleues » (1984), « Le Vieux Chagrin » (1989), « La tournée d'automne » (1993) et « Chat sauvage » (1998). Tous ces romans sont traduits en anglais par Sheila Fischman. Jacques Poulin publiera aussi « Les yeux bleus de Mistassini « (2002), « La traduction est une histoire d'amour » (2006), « L'anglais n'est pas une langue magique » (2009) et « L'homme de la Saskatchewan » (2011).
Les romans de Jacques Poulin se méritent plusieurs prix, notamment, le prix du Gouverneur général du Canada pour "Les grandes marées" en 1978, le prix Canada-Belgique en 1984, le prix Québec-Paris pour "Le Vieux Chagrin" en 1989, et le prix France-Québec en 1991. En 1995, il reçoit le prix Athanase-David, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec à un artiste pour l'ensemble de son oeuvre, puis en 2008, le prix Gilles-Corbeil de la Fondation Émile-Nelligan.
Après avoir élu domicile à Paris durant les années 1980, Jacques Poulin revient au pays et s'installe à Québec, ville qui n'a jamais cessé d'inspirer son univers romanesque. Son écriture est d'une extrême retenue et il se considère comme un écrivain privé qui, s'il voudrait que ses livres soient mieux connus, n'a pas la moindre envie d'être connu lui-même. Les protagonistes de ses romans sont souvent eux-mêmes écrivains. Selon plusieurs critiques, la quête amoureuse constitue le principe d'unité de son oeuvre. Ses thématiques, intimistes, portent tantôt sur la fragilité des relations entre deux personnes tantôt sur des questions rattachées à l'écriture, à la lecture ou à la langue.
